"Souffrance", tu cries trop fort..

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J'ai rencontré une personne, et c'est d'ailleurs un peu grâce à elle que j'ai voulu écrire ce blog, qui transpirait dans tout son corps et dans tous ses corps énergétiques, la souffrance d'un "karma" trop lourd, et la souffrance de mémoires transgénérationnelles. Elle était comme anéanti, la tête basse, les épaules rentrées, le regard cerné, triste, fatigué. Habillée tout en noir pour ne pas qu'on la remarque, elle déambulait dans la rue l'esprit surement tourné vers des jours meilleurs. Elle avait besoin de parler, de se décharger d'un trop plein d'émotionnel, et j'arrivais au bon moment. Je n'avais pas besoin de me connecter à elle pour ressentir et comprendre sa douleur, mon empathie à son égard me transportait avec elle, tous mes corps étaient en alertes, "attention, Angélique, elle va t'embarquer dans sa chute, accroches-toi, enracines-toi, et écoute!!!". 

Cela faisait un petit moment qu'elle pensait à se séparer du père de ses trois enfants, mais, elle avait dû mal à le faire, pour des raisons pécuniaires, d'organisations ou autres, excuses qui ne lui appartenaient qu'à elle seule. Elle se sentait lasse, n'avait plus envie d'avancer, car à chaque pas qu'elle faisait, cela devenait insurmontable. Elle s'était fait prescrire des anxiolytiques et autres médicaments pour l'aider à surmonter ses angoisses. Je pense qu'elle devait prendre de temps en temps une dose supérieure à la posologie prescrite, son air parfois absent et son regard vitreux ne trompaient pas. D'ailleurs, elle venait de me dire qu'elle voulait en finir, que ce qu'elle vivait était trop lourd et que la veille elle avait bien failli ne pas se réveiller, parce qu'elle avait pris plus de médicaments qu'il n'en fallait. Je voyais bien que dans son geste c'était un appel au secours, et en essayant de lui faire prendre conscience qu'elle avait trois bouts de "chou" qui avaient besoin de leur maman, elle enchaîna et me déballa la cause de toutes ses souffrances.

Plus jeune, sa maman exerçait le plus vieux métier du monde et était suivi par un homme très, très régulièrement et à qui elle devait rendre des comptes. Un jour elle tomba enceinte, (accident ou viol, elle ne l'a pas précisé) et n'ayant pas désirée, ni voulu cet enfant, et ne pouvant certainement pas la garder, elle confia sa fille en foyer ou en famille d'accueil, jusqu'à son adolescence. Adolescence qu'elle a passée d'ailleurs dans la révolte en quittant le foyer ou elle était et en voulant retourner auprès de sa mère pour la "sauver" comme elle dit, de tous ses démons (relations, alcools, etc..). Enfant révoltée, peut être aussi fermée et surtout encore naïve vu son âge, et ne connaissant pas toutes les raisons, ni dans quelles circonstances, elle finit par coucher ou par être abusée par l'homme qui suivait de près sa mère. De cette relation naîtra un garçon qui avec le temps développera un handicap de la hanche ou de la jambe. Quelques temps après, elle rencontra son mari avec qui elle pu partir pour tourner définitivement cette page de sa vie. De cette union naîtront deux autres enfants, deux filles. En grandissant, son fils commença a se former physiquement et à ressentir des besoins. Sa soeur dira à sa maîtresse des choses que son frère de 10 ans à peu près aurait pu faire sur elle, cet enfant, sera suivi psychologiquement, il ne devra plus approcher ses soeurs, ira en maison spécialisée pour sa maladie et passera en jugement pour enfant. Pendant ce temps, sa mère à elle, malade, refera surface, et elle l'a prendra chez elle pour s'en occuper, et pour répondre enfin, à un vieux démons qui adolescente l'avait embarqué dans cette sombre histoire. Elle craquera de stress, de fatigue, car sa mère coriace de caractère se comportera comme un enfant perturbé et gaté à qui on ne peut rien refusé sous peine de cris, de crise, et de pleurs. Elle cherchera à s'évader dans les bras d'un ou plusieurs hommes, des hommes qui lui montreront qu'elle existe, qu'elle peut être aimée, qu'elle est encore désirable et belle, que rien n'est acquis en amour et que cela se prouve à chaques instants par des gestes, des mots, des regards. Ce sont des passions fulgurantes qu'elle vivra, mais c'est surtout l'amour qu'elle recherchera dans ces bras-là, elle cherchera à se sentir aimé de la même façon qu'elle vivra ses passions, d'un amour destructeur, mais qui la rende au combien vivante. Pour une fois, elle s'appercevra qu'elle existe grâce à se coeur qui palpite et qui lui donne des raisons d'exister. Plus rien d'autre ne compte.

Je la sentais engluée dans son histoire et je crois bien ne pas avoir eut les mots assez puissants pour lui donner l'espoir de voir la lumière au bout du tunnel. Pourtant, elle voulait vraiment commencer par se détacher de tout cela en commençant par son histoire avec son mari, mais, leur discussion a encore eut raison d'elle, et elle a encore décidé de laisser passer. 

Petit bout de femme bien sympathique et pas du tout méchante, 
jolie petit minois au coeur dévasté, qui ne demande qu'à être aimé et reconnu, mais qui porte un poids si lourd qu'il marque son visage et son corps à tout jamais. Je lui ai dit d'aller voir et d'explorer l'histoire des ses ancêtres du côté de sa mère, peut être qu'elle même avait été abusée? Elle m'a répondu par l'affirmation, c'est une chaîne sans fin.

C'est à cet instant que j'ai compris toute l'importance de régler nos schémas transgénérationnels, ceux qui nous confinent à vivre des choses qui ne nous appartiennent pas, et qu'on n'arrive pas à décoller de notre histoire et de ce que l'on vit, parce qu'ils sont des mémoires de fidélités ancestrales.

Une fois rentrée chez moi, je me suis mise à réfléchir, et à réfléchir. Quel est ce grand tout dans lequel on vit et qui a mis en place une telle supercherie humaine. Confronté a des expériences karmiques et transgénérationnelles, notre vie n'a plus de sens. Quel est donc ce sens absurde de souffrance pour atteindre un jour le nirvana, le cieux des cieux libéré de notre égo et de notre personnalité et de toute cette masse humaine qui nous plonge dans l'obscurantisme de nos démons intérieurs? Mais à quoi ça sert? Il y a des gens qui ont un passé tellement lourd, que tu ne sais même pas comment ils pourront se sortir de la-dedans. Je sais que l'on ne vit que ce que l'on peut surmonter, mais mon Dieu que de souffrance et de tristesse. Je n'ai pas besoin de me connecter à eux comme dit plus haut, pour comprendre ce qu'ils vivent, car je ressents leur détresse et leur souffrance au plus profond de mon âme. Et, cette souffrance à l'intérieur d'eux, crie et résonne trop fort à l'intérieur de moi, il y a certainement une raisonnance passée qui me permet aujourd'hui de les comprendre et d'essayer de les aider, sans me prendre pour leur "sauveur", car cela n'aiderait certainement personne...Et même si je sais que la vie est ainsi faîte et que l'on a tous nos lots de joies et de peines, je suis obligée de revenir à moi et de couper avec cette "souffrance humaine". Et, le maître mot est "enracinement".


Etude de son thème Astro-transgénérationnel

Catherine Gestas dira :
(Astrologue humaniste, thérapeute, spécialisé dans l'analyse des processus de transmission entre générations.)

"Nous organiserons notre réflexion autour de trois axes :

1) comment honorer la filiation visible dans le thème, faire face aux croyances familiales de la maison IV;
2) comment honorer et traverser l'ombre généalogique, faire face à la filiation invisible des maisons VIII et XII;
3) nous terminerons par la conclusion.

Nous évoquerons uniquement les portes à franchir pour entrer dans le généalogique des maisons IV, VIII, et XII du thème qui sont des seuils ou l'histoire généalogique émerge.

En regardant son thème, on a plus l'impression que son vécu à une connotation plus karmique que transgénérationnel. Mais, nous allons quand même rentrer en profondeur dans son thème pour trouver les clés qui lui permettront de sortir de cette zone de souffrance. Pour que la compréhension de son histoire, lève les voiles sur des zones d'ombres et d'incompréhensions, et lui permette de ne plus tourner en rond, mais de commencer à mettre un nouveau pas devant elle, de ne plus se battre contre sa vie, mais de composer avec elle.

Commençons donc par l'analyse de sa maison IV :
Quelles sont ses racines? Quelle est sa filiation?

Pour comprendre cette transmission, il convient de voir ce qui a été transmis par les croyances familiales. Sa maison IV est donc dans le signe du Capricorne qui est gouverné par Saturne, symbolisant le sens du devoir et de la persévérance, des limitations, mais aussi des restrictions et des responsabilités. Il peut paraître parfois un peu rigide, de nature ambitieux, il est très responsable. Fort penchant pour la rigueur, il est attaché à toutes sortes de règles.

Telle est l'ambiance dans laquelle la personne a évoluer et grandi. Cette position lui donne la croyance qu'elle ne peux pas recevoir spontanément et naturellement les grâces de la vie, sans devoir organiser et se battre pour y arriver. Peut être a-t'elle eut une éducation stricte, rigide pour ne pas que le jeune "roseaux" qu'elle était flanche à la moindre tempête. Peut être ne devait elle pas sortir d'un moule déjà bien établi parce qu'elle devait incarner une intention d'organisation et de structuration. Cette position donne le sentiment de devoir donner toujours plus sans jamais recevoir en retour. Peut être a-t'elle était mature et responsable très tôt, lui faisant prendre ses responsabilités de vie plus tôt qu'une autre personne.

Lune Noire rétrograde en maison IV : 

Laurence Larzul dans "Comprendre la Lune Noire", dira : "La Lune Noire stock les données remontant à nos vies antérieures, elle représente notre contradiction, notre faille, notre manque, elle cache notre peur, notre honte et révèle notre arrogance, notre blessure. C'est notre défi et nos enjeux."

Ainsi, avec cette position, il est écrit : "on parle de l'univers familial et de ses origines, ce qui va constituer le noeud de sa problématique. Sa mère a pu être à l'origine d'une attitude ambiguë à l'égard de la maternité. Ses rapports avec elle sont difficiles. Il lui est même difficile de l'aimer réellement, elle peut être ressentie comme un frein au développement de sa personnalité. Il peut y avoir un manque originel dans son histoire, se traduisant par l'absence d'un des parents, elle a pu être abandonné ou placée. La maturité affective, de ce fait, ne se réalise pas sans problème. Le conflit avec les parents, déstabilise profondément la personnalité par l'absence de racines solides et stables. Elle recherchera intensément la sécurité même si elle aborde un recul instinctif à l'égard de toute situation de dépendance car la peur de l'abandon reste tenace. Les contradictions alternent entre une quête et un refus de sécurité. Elle vit dans la crainte de l'éffondrement de ce qu'elle aura mis en place et contre lequel elle ne se sent aucune protection. Du fait de son choix ou de son destin, les bases sur lesquelles elle s'établira seront remises en cause cycliquement, la contraignant à l'instabilité. Dans tous les cas, ses origines auront un impact profond sur les grandes options de sa vie."

Positionné en Capricorne, l'ambiguïté s'exprime aussi à travers l'autorité et surtout la paternité, mais aussi à travers ses ambitions et le moyen de s'imposer socialement.

Sa voie de réalisation va être : comment dépasser ces difficultés initiales qui sont issues d'une vie antérieures ou elle avait négligé ou privilégié à l'excès les valeurs du Cancer? Elle devra établir un monde bien à elle, dont elle sera à l'origine, ou elle en sera le fondement. Rien ne périclitera si elle même ne le décide pas. Elle pourra dépasser cette Lune Noire par la création d'un établissement d'aide à l'enfance, car elle en connaît bien les problèmes, ou par l'écriture pour renouer avec ses racines.

L'analyse de la maison VIII
Elle a sa maison VIII natale en signe du Taureau qui est gouvernée par Vénus, symbolisant le beau, l'amour, les sentiments, mais aussi ses attractions, ses répulsions et ses désirs.

Cette position dans la maison des "crises et des transformations" ne l'aide pas vraiment à aller de l'avant. Il y a cette envie qui l'incline à expérimenter, à aller vers, à désirer un ancrage matériel, et il y a ce côté féminin de son signe qui fait qu'elle ne passe pas à l'action pour atteindre ses buts. Dans ses croyances, il peut y avoir une peur du changement comme quelque chose de négatif et de déstabilisant. Elle se sent bien si tout le monde reste à sa place, et si rien ne bouge. Par contre, elle peut se sentir immobiliser dans sa vie, car elle reçoit des résistances importantes aux changements, faisant que les choses bougent et se mettent en oeuvre 
lentement. Elle peut avoir l'impression qu'il manque quelque chose à sa vie et elle pourrait se sentir décalée de plus en plus entre ce qu'elle voudrait voir manifester et ce qu'elle crée ou pas. Le seul moyen pour elle de sortir de cet immobilisme, c'est d'accepter que tout change, que tout bouge et que tout se transforme. Elle doit abandonner la résistance au changement pour ancrer en elle un désir de paix plus profond.

Elle a Chiron en maison VIII :
(Chiron est la clé initiatique qui ouvre la voie, le mystère à percer et à résoudre les étapes qui conduisent à l'illumination et à la découverte. Il est le domaine ou l'on a été bléssé injustement.)

Roland Legrand dans son livre "Chiron et Vesta en Astrologie" dira : "Cette position accentue les besoins physiques en indiquant parfois une dépendance à la sexualité exprimée ou refoulée, selon les cas." Il peut y avoir à des degré divers de manifestation, de vivre une dépendance passionnelle émotionnelle ou d'avoir été exploitée, contrôlée, manipulée, violée, rejetée par un partenaire. 
Mais cette blessure émotionnelle touche aussi la perte d'être chers, des héritages qui lui étaient dû et qui ont été injustement attribué à d'autres, des dettes causées par des escrocs.

Il lui ai donc demandé de faire le deuil de son passé et de son vécu dans l'axe Taureau/Scorpion, afin de ne pas bloquer son être et pour ne pas rester au niveau de la rancune. Cet axe va lui demander la mise en route d'une création personnelle en dehors de l'acquis parental, mais surtout de lâcher prise à tous les niveaux. Un suivi psychologique et thérapeutique peut aussi l'aider à y voir plus clair.

Peut être pouvons nous parler ici d'héritage invisible dans sa transmission généalogique, de sujet tabous qu'elle pourrait rechercher à refouler dans son inconscient. Cela peut aussi correspondre aux conflits non résolus.

Et enfin nous allons faire l'analyse de sa maison XII :
Elle a sa maison XII natale dans le signe de la Vierge qui est gouvernée à la base par Mercure, mais on travaillera avec Chiron, Maître de ce signe comme on me l'a enseigné. Il s'agit donc pour Chiron de connaître les choses "bien à fond", ce qui fait partie de la personnalité du signe de la Vierge, qui sont réputés pour être perfectionnistes, méticuleux, attachant de l'importance au moindre détail.

Elle a donc du mal à prendre des décisions simples et à se sentir sûr de ses choix. Elle a aussi du mal à se fier à son intuition, ce qui l'oblige à analyser toutes les situations inlassablement. Ainsi, positionner dans sa maison XII, "passé lointain, mystique et karmique", elle peut se sentir dans une impasse totale, impuissante à pouvoir régler cette histoire en continuant d'espérer pouvoir en faire le tour, et qu'il y a dans la vie une impermanence, une imprévisibilité, une dimension incommensurable avec laquelle il va falloir qu'elle compose.

Elle a Mercure dans cette maison XII :
(Mercure correspond à la communication, à l'analyse, au sens des affaires, et au mental.)

La maison XII peut correspondre au potentiel non réalisé de la famille et être porteur de l'inconscient familial et de tout ce qui n'a pas été résolus, ni cicatrisé. Avec Mercure en XII, cela signale une tendance à garder pour soi ce qui mériterait d'être partagé. Cela indiquerait aussi un blocage des capacités de communication, avec un risque d'angoisse, ou de phoebies. Peut être a-t'elle vécu des moments de solitude dans son adolescence. Peut être que cette position lui demande de faire une recherche et un bilan de ce qu'elle est, afin de finir par laisser parler ce qui n'a pas été dit, ni communiquer par peur ou par angoisse. Peut être est-elle le porte parole familial, conjoint à sa Lune natale (sa mère), de la lignée des femmes de cette famille.

En conclusion : Cette personne qui souffre au plus profond de son âme, qui tourne en rond et se perd dans sa vie personnel a plus intérêt à travailler sur elle et à se faire aider, parce que ce qu'elle vit, à plus un rapport avec un karma à régler qu'avec quelques "phantômes" inconscients qui jonchent sa vie, même si certains élements confirment ce qu'elle vit actuellement. Maintenant, il faudrait qu'elle surpasse cet immobilisme qui l'empêche de prendre toute ignitiative de changement, et qu'elle veuille prendre sa vie en main et non attendre celui qui viendra la sauver.

Merci pour cette longue lecture qui j'espère vous aura autant passionnée que j'en ai eut à rechercher les preuves d'une lignée transgénérationnelle.

"Souffrance", tu cries trop fort..
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